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Thérapie santé

Analyse transactionnelle : Libérez-vous des jeux relationnels toxiques

L’analyse transactionnelle (AT) est une méthode utilisée en psychothérapie par certains praticiens. Issue du courant humaniste, elle étudie la façon de communiquer. Mise au point en 1958 par Éric Berne, l’AT se révèle pertinente pour accompagner au changement en cas de difficultés interpersonnelles, de jeux relationnels toxiques, de mésentente dans le couple ou encore pour guérir de maladies psychosomatiques. Avec ces concepts riches tels que les états du Moi, les scénarios de vie ou encore les injonctions, la thérapie transactionnelle permet notamment d’améliorer ses relations et son autonomie, grâce à un travail de parole et d’expression émotionnelle.

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Rédaction par La Clinique E-Santé

16 min

Publié le April 26, 2023

Analyse transactionnelle : Libérez-vous des jeux relationnels toxiques

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Qu'est-ce que la thérapie par l'analyse transactionnelle ?


La thérapie par l’analyse transactionnelle permet d’examiner les échanges (les transactions) avec l’entourage et les différents niveaux de communication qui interviennent dans une relation. L’analyse transactionnelle (ou « AT ») étudie le psychisme humain par l’étude des relations sociales. C’est donc à la fois une théorie et une méthode, reposant sur une philosophie optimiste.
C’est le psychiatre américain Éric Berne qui a développé cette conception analytique en s’inspirant de la psychanalyse. Son objectif était notamment de rendre la psychologie accessible à tous, tout en la libérant des dogmes psychanalytiques.
À la base de l’AT on retrouve des facettes de la personnalité, formées lors de la petite enfance : l’enfant, le parent et l’adulte. C’est ce qu’on appelle les « états du Moi » (EDM).
Avec l’analyse transactionnelle il est possible de diagnostiquer quel état du Moi intervient dans une relation donnée. En effet, ces trois états vont influencer la communication de façon positive ou nocive et en avoir conscience en les identifiant aide à comprendre ce qui se joue dans les relations afin de mieux s’y adapter.
L’objectif principal de la psychothérapie transactionnelle est de permettre à la personne de favoriser ou de retrouver son autonomie en laissant son moi Adulte reprendre les commandes.
L’AT offre une grille de lecture facilitant la compréhension de soi et la communication interpersonnelle tout en aidant à atteindre une plus grande conscience de soi. La PNL est également un bon moyen pour apprendre à se connaître. Cette thérapie peut être utilisée en complément.

Bon à savoir

Les trois EDM ont la même importance et possèdent tous une utilité. Ils coexistent en chaque personne et vont s’exprimer selon certaines circonstances :

  • L’état du Moi Enfant symbolise l’enfant que l’on a été et qui reste vivant à l’âge adulte. L’Enfant résonne avec les expériences et les émotions du passé, entre spontanéité, intuition et impulsivité;
  • L’état du Moi Parent représente les modèles parentaux et figures d’autorité de l’enfance et possède une part morale, faite de jugements et d’opinions ;
  • Enfin, l’état du Moi Adulte est la personne en présence, dans l’ici et maintenant. L’adulte est dans l’analyse objective de la réalité, il est rationnel, logique et factuel. Il a une fonction d’équilibre entre l’Enfant et le Parent.

Comment se déroule une séance d'analyse transactionnelle ?


La thérapie transactionnelle se pratique en séance individuelle avec un thérapeute formé. Ce dernier peut être psychologue, psychothérapeute ou coach. Lors de la première séance d’AT, le thérapeute en analyse transactionnelle réalise une anamnèse du patient. Pour mieux cerner ses attentes et autres problématiques, il lui pose des questions sur son passé, sa vie actuelle et ses difficultés. À savoir que l’analyse transactionnelle à distance est possible.
Un contrat verbal est passé entre patient et praticien, afin de définir les objectifs de la thérapie et les moyens mis en place. Ce contrat n’est pas figé et peut évoluer. Des modalités sont définies ensemble comme la durée et la fréquence des rencontres. Des exercices en groupe sont parfois proposés pour optimiser les bienfaits de la thérapie.
Le travail thérapeutique dans l’AT repose sur la parole, les sentiments et les émotions. Le patient prend conscience de son fonctionnement psychique. Il va découvrir comment il se structure psychologiquement et repérer les états du Moi présents en lui (internes) et ses états relationnels externes (ceux qui s’expriment).
Les EDM primaires (ce sont les états du Moi présents dans les états du Moi : par exemple le Parent dans l’Enfant, qui dans sa version négative stocke les injonctions nocives de type « N’existe pas ») seront également analysés tout comme les états du Moi relationnels (Parent Nourricier, Enfant Rebelle…). Les émotions de l’Enfant pourront être exprimées et les principes du Parent questionnés.
Lors des séances d’AT, le praticien va aider le patient à adopter les changements désirés. Un travail sur les permissions s’opère : les permissions parentales sont à la base de l’autonomie. Se permettre d’exister, se permettre d’être soi-même ou de réussir…
Dans ce cadre, le triangle des 3P (Protection – Permission – Puissance) va restaurer le cycle de l’autonomie. Le patient travaille sur celle-ci afin de penser, sentir et agir en fonction de lui-même et non plus selon le regard ou les mots des autres. La confiance reprend alors toute sa place et le patient peut exprimer l’émotion juste et adaptée dans les situations auxquelles il est confronté.

Que soigne la psychothérapie transactionnelle ?


Conçue initialement comme un outil thérapeutique simple visant à aider les personnes en proie à des difficultés, l’analyse transactionnelle permet de changer en profondeur grâce à des outils accessibles facilement en thérapie.
Les raisons d’entamer une thérapie sont nombreuses (qu'elle soit cognitive et comportementale ou en lien avec la créativité), mais la psychothérapie transactionnelle permet, plus particulièrement, de :

  • Développer la conscience de soi
  • Faire face aux difficultés relationnelles
  • Se défaire des jeux psychologiques
  • Accompagner les couples en difficulté
  • Guérir de maladies psychosomatiques

L’analyse transactionnelle pour développer la conscience de soi

Mieux se connaître, découvrir qui l’on est et pourquoi on possède certains fonctionnements parfois problématiques, c’est possible avec l’analyse transactionnelle.
Dans l’AT, la responsabilité de chacun est primordiale pour favoriser le changement. Rappelons que Berne souhaitait faciliter cette aptitude au changement grâce à l’analyse transactionnelle : chacun peut retrouver ses capacités initiales et déconstruire ses croyances et interdictions.
Lors des séances l’accent sera mis sur :

  • La prise de conscience des actes et comportements par le patient
  • L’analyse des contextes d’apparition des attitudes problématiques
  • La façon de se construire des frontières saines permettant de mieux vivre avec soi et avec autrui
  • L’organisation intégrante de sa vie sur les plans relationnel, intellectuel et émotionnel afin d’en tirer une plus grande satisfaction

La psychothérapie transactionnelle, tout comme la Gestalt, permet véritablement de mieux se comprendre pour mieux communiquer. Dans cette optique, le praticien va expliquer les comportements inadaptés et les dysfonctionnements par les concepts de « scénarios de vie » et de décisions précoces.
Éric Berne définit le scénario tel « un programme en continu qui s’est développé pendant l’enfance, sous l’influence parentale et qui décide du comportement d’un individu dans les aspects importants de sa vie ».
Les scénarios de vie sont un mélange de renoncements, de décisions et de choix difficiles, proches du conflit. Ces décisions sont prises en raison d’un âge précoce et d’une possibilité d’actions forcément réduite.
Pourtant, les scénarios peuvent devenir permanents et teinter la personnalité de façon positive ou négative. Ils agissent comme des mécanismes de défense, établis face à des comportements relationnels conflictuels, des pressions de l’entourage ou de situations spécifiques.
Ainsi, l’analyse transactionnelle permet de prendre conscience des scénarios de vie installés afin de les évaluer pour les modifier et favoriser l’épanouissement personnel et interpersonnel.
De la même façon, les injonctions et les drivers sont aussi au cœur de l’AT, car ils font partie inhérente de chacun. Dans l’enfance, les figures parentales transmettent des messages positifs et négatifs qui sont interprétés par l’enfant et qui se traduisent sous forme d’injonctions (négatives), de permissions (positives) et de drivers.
Il existe treize injonctions, qui sont toujours négatives et s’opposent aux permissions : n’existe pas, ne sois pas toi-même, ne sois pas un enfant, ne grandit pas, ne pense pas, ne fais pas, ne réussis pas, ne sois pas important, n’appartient pas, ne fais pas confiance, ne ressens pas, ne sois pas proche, ne soit pas en bonne santé.
Ces injonctions sont stockées profondément dans le Parent Primaire Négatif, aussi appelé l’Ogre : il est donc très difficile de s’en défaire et c’est là que la thérapie transactionnelle va être aidante.
Pour cela, le thérapeute va encourager le patient à partir à la recherche de ses drivers qui sont des contre-injonctions issues de messages parentaux : ce sont des messages contraignants (on ne peut s’y soustraire), mais utiles, car ils aident à lutter contre les injonctions en étant des pilotes automatiques du comportement. Ce sont en quelque sorte des mécanismes de défense.
Ici aussi il s’agit de trouver l’équilibre. Les « miniscénarios » permettent, par exemple, de lutter contre les injonctions par le biais des drivers : le « dépêche-toi » peut contrer le « n’existe pas », car il donne le sentiment d’exister en étant stressé par le retard.
Des stratégies de coping ou antidotes pourront être travaillées de façon consciente lors des séances pour faire office de contre-driver. Par exemple, les dictons en font partie : lutter contre le « sois parfait » avec la phrase « personne n’est parfait » !
Si l’AT aide à se découvrir et à développer la conscience de soi, elle permet également de faire face aux difficultés relationnelles.

Bon à savoir

Les scénarios sont au nombre de six :

  • Jamais : « Je n’obtiendrai jamais ce que je veux »
  • Toujours : « Je serai toujours dans la même situation »
  • Avant : « Rien de bon ne peut arriver avant d’avoir fait quelque chose de moins gratifiant »
  • Après : « Je me sens si bien, quelque chose de négatif va forcément arriver après »
  • Presque : « J’y étais presque »
  • Sans : (se décline sous différents états) « Je suis sans joie, sans forme, sans repos… »

Les drivers sont au nombre de cinq :

  • Sois fort
  • Sois parfait
  • Fais des efforts
  • Fais plaisir
  • Dépêche-toi

Faire face aux difficultés relationnelles avec la thérapie par AT

Pour se défaire de difficultés relationnelles (manque d’affirmation de soi, timidité, susceptibilité, agressivité) ce type de thérapie par analyse transactionnelle est efficace.
Les difficultés relationnelles pourraient s’expliquer par les scénarios, apparus pendant l’enfance. L’analyse transactionnelle permet un travail de déconstruction de ces scénarios en se focalisant notamment sur les transactions ayant lieu lors des échanges du patient avec autrui.
Les trois États du moi (Parent, Enfant et Adulte) vont donc être identifiés et analysés afin de mieux comprendre les difficultés relationnelles du patient et l’aider à s’adapter à nouveau pour gagner en autonomie.
Constituant tous les trois la structure de la personnalité, les EDM colorent les rapports avec autrui :

  1. L’État Enfant est représenté par la créativité, mais également par le jeu, les sentiments, les pulsions et l’intuition. Créateur, spontané et intuitif dans son versant positif, l’Enfant pourra se révéler aussi soumis, rebelle ou capricieux.
  2. L’État Parent symbolise la responsabilité, la protection, le réconfort. Il formalise la base du respect de soi et des autres et représente les normes et le sens de l’éthique. Dans son versant négatif, il peut devenir contraignant, dévalorisant ou critique.
  3. L’état Adulte possède une fonction équilibrante entre les deux premiers états, apportant l’espace nécessaire à l’un ou l’autre. L’Adulte est dans la réflexion, l’évaluation et raisonne selon la situation. Il est neutre, ni positif, ni négatif.

Lorsque des difficultés relationnelles sont présentes, c’est possiblement car l’un des EDM est omniprésent ou à l’inverse, atrophié. On parle d’exclusion, c’est-à-dire d’effacement d’une facette :

  • Lorsque l’Enfant est effacé, la personne risque de tout prendre au premier degré. Elle peut être coupée de ses émotions, besoins et souvenirs.
  • Si l’Adulte s’efface, la personne n’arrive plus à raisonner et manque de distanciation. Elle ne parvient plus à faire des choix et peut souffrir de ruminations ou de pensées contreproductives.
  • Enfin, l’effacement du Parent va entraîner des conduites irresponsables ou des mises en danger (drogues, alcoolisme, sexe non protégé…).

Parfois, c’est parce que la personne ne possède que le versant négatif d’un état qu’elle n’est donc pas en mesure d’accéder aux ressources adaptées à sa situation. Il peut aussi y avoir fixation dans un seul état (on parle alors d’état du Moi constant) au détriment des deux autres :

  • Un Parent constant sera rigide et va se traduire par une personnalité paranoïaque ou obsessionnelle
  • Une fixation dans l’Adulte peut entraîner une alexithymie avec un déficit émotionnel
  • Un Enfant constant sera sans filtre émotionnel et s’exprimera de façon impulsive

Enfin, un état est parfois envahi par un autre, on parle de contamination. L’analyse transactionnelle va favoriser le rééquilibrage de ces états psychiques afin que chacun des trois occupe la place adaptée.
En découvrant ses EDM internes et relationnels, l’AT est également efficace pour parvenir à se libérer des jeux relationnels toxiques.

Bon à savoir

Aux EDM internes s’ajoutent les états du Moi externes (relationnels) qui sont au nombre de sept :

  1. Le Parent Normatif : ses interventions sont directives (punit, dirige, ordonne, critique, dévalorise) ;
  2. Le Parent Nourricier : il intervient de façon bienveillante et maternante (et peut être étouffant) ;
  3. L’Adulte Adulte : il est fonctionnel et neutre, efficace dans la résolution de conflits ;
  4. L’Enfant Soumis : il est dans l’obéissance, la soumission, il recherche l’approbation du Parent et peut-être charmeur ou plaintif ;
  5. L’Enfant Rebelle : ses interventions sont contestataires, il est dans l’opposition face aux figures parentales et provoque, mais ne se laisse pas faire ;
  6. L’Enfant Libre : il est spontané et exprime ses émotions sans tenir compte des autres ou des contraintes ;
  7. Le Petit Professeur : il tient compte des autres, mais ne respecte pas forcément les règles sociales, il s’autorise à sortir des sentiers battus.

Les transactions qui naissent entre les différentes instances peuvent donc être à l’origine de conflits ou de jeux de pouvoir. Par exemple, un Enfant Soumis cherche généralement à s’adresser au Parent de son interlocuteur, mais parfois c’est l’Enfant Rebelle qui va s’activer chez l’autre, car la faiblesse peut réveiller le sadisme. L’EDM Parent Normatif active généralement l’Enfant Rebelle, bien que les deux se ressemblent parfois, notamment au niveau de l’agressivité.

Se défaire des jeux psychologiques avec la thérapie transactionnelle

L’analyse transactionnelle est particulièrement efficace pour apprendre à reconnaître les jeux de pouvoir et à s’en défaire. En ce sens, elle permet de se libérer des relations toxiques et des individus manipulateurs. Les jeux psychologiques sont très nombreux et prennent différentes formes, de l’agressivité à la manipulation en passant par la provocation.
La manipulation c’est une façon d’essayer d’obtenir quelque chose de quelqu’un, mais sans lui demander clairement : la communication n’est pas limpide que ce soit au niveau de la demande, des sentiments ou des besoins.
Grâce à l’AT, apprendre à faire face aux relations toxiques devient possible. Il s’agit également d’accepter que les manipulateurs eux-mêmes possèdent des peurs et des besoins, et pour s’adapter ils emploient ces mécanismes, les seuls qu’ils ont trouvés, même s’ils sont néfastes.
Un élément essentiel dans l’analyse transactionnelle repose sur le fait de désamorcer les conflits, notamment en ouvrant le dialogue. Cette méthode se rapproche de la Communication Non Violente (CNV) qui favorise l’expression claire et bienveillante afin d’apaiser les rapports.
La communication se fait principalement par le « Je » (« J’ai ressenti cela », « J’ai eu l’impression que ») et non le « Tu », ainsi l’interlocuteur n’est pas mis en accusation : on exprime une interprétation et non pas une certitude quant à son comportement.
Évidemment, pour se libérer de relations perverses, le travail sur la confiance en soi et l’estime est nécessaire. Certaines pratiques comme la sophrologie apporteront un mieux-être supplémentaire mais un soutien est essentiel.
L’analyse transactionnelle permet également de favoriser des rapports équilibrés, car elle s’appuie sur des mécanismes issus du triangle dramatique encore appelé Triangle de Karpman. Ce modèle participe à mettre en évidence les différents jeux de manipulation.
En effet, ici chaque personne peut tenir trois rôles différents :

  • La victime : « Ce n’est pas ma faute ». Elle se sent impuissante, opprimée et espère attirer l’attention.
  • Le bourreau : « Regarde ce que tu m’as fait faire ». Il critique, humilie, domine et rabaisse.
  • Et le sauveur : « J’essaie juste de t’aider ». Il se sent coupable s’il n’aide pas, intervient sans demande de l’autre et favorise la dépendance.

Une personne qui agit, par exemple, comme bourreau peut amener une autre à jouer le rôle de la victime ou du sauveur, avant de devenir lui-même victime. Aussi, pour se libérer de ce schéma et le contourner, l’AT aide le patient à en prendre conscience.
Progressivement, la personne accepte sa part de responsabilité, elle va identifier les déclencheurs, mais également les rôles qu’elle endosse. La thérapie des schémas peut également venir en aide à l’AT pour libérer une personne de certains schémas.
Le recul fourni par l’analyse transactionnelle offre à la personne de décider : elle peut choisir de sortir du triangle en réagissant de façon différente, tout en conservant la bienveillance et le factuel.
En fait, l’AT aide à mieux communiquer directement avec les trois protagonistes :

  • L’effet miroir : afin de ne pas jouer un rôle complémentaire, la personne se fait le miroir du rôle de l’autre (répondre en victime à une victime)
  • Avec un sauveur, on exprimera directement la demande d’aide de façon précise, ou au contraire, on lui dira qu’on souhaite se faire sa propre expérience
  • Face au bourreau, on favorisera le questionnement (« Que veux-tu dire précisément ? ») ou la coupure nette (« Il s’agit de ton avis. »)
  • Quant à l’échange avec la victime, on encourage les faits et l’indépendance : de quoi a-t-elle besoin précisément ou de quelle manière elle peut agir elle-même pour y parvenir seule

La thérapie se veut aidante concernant les jeux psychologiques qui peuvent aussi prendre place au sein de la relation amoureuse.
À lire aussi : Syndrome de Calimero : 4 clés pour l'identifier et le soigner

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L’analyse transactionnelle pour accompagner les couples en difficulté

Au même titre que l’analyse systémique, l’analyse transactionnelle est efficace comme psychothérapie de couple : elle en analyse les échanges, les différents jeux psychologiques et autres scénarios qui ont aussi leur place dans la relation amoureuse. En effet, la façon d’être en lien et de communiquer au sein du couple pourra être modifiée afin d’amener vers un nouvel équilibre.
Inconsciemment, chacun déploie des stratégies relationnelles qui viennent confirmer les scénarios de vie propres et en conséquence, confirmer une vision de soi et des autres. Lorsque les croyances sont positives, elles vont aider à la construction d’une relation amoureuse sécurisante et d’un lien conjugal solide : « Je peux faire confiance », « Je peux recevoir de l’amour », « Je peux aimer ».
Mais si les croyances sont négatives, elles impactent la relation qui va se dégrader : « Je n’en vaux pas la peine », « L’autre dirige ma vie », « Je suis moins bien que lui ». Ces scénarios ressortent fortement au cœur des jeux de pouvoir.
Lorsque les jeux psychologiques deviennent trop fréquents dans la relation de couple, les difficultés apparaissent. En effet, quand les jeux ont lieu, de nombreux besoins ne sont pas nourris : manque de reconnaissance de l’autre, perte du lien, oubli du partage, absence d’impact positif. Conséquemment, rancœur et frustration apparaissent et viennent bloquer la relation.
Ici aussi, les transactions sont essentielles pour mieux comprendre ce qui se joue dans le couple. Selon l’État du moi à partir duquel va s’exprimer chaque partenaire, les transactions seront différentes, mais il faut de même tenir compte de l’État du moi auquel chacun pense s’adresser et de l’État du moi réel de l’autre… Les conflits ne sont pas toujours existants, pourtant l’absence de conflits ne signifie pas pour autant que la communication est saine.
Les transactions dites « croisées » sont souvent à l’origine de ruptures, de malaises psychiques et de conflits, mais également de malentendus, de manipulations et de frustrations. Il s’agit, par exemple, d’un État Adulte qui sollicite une information auprès de l’autre Adulte. Si ce dernier se pense pris en défaut, il risque de réagir par un EDM Enfant (soumis au Parent).
Ces transactions croisées sont nombreuses et inconscientes (on ne se rend pas compte, on ne comprend pas pourquoi l’autre réagit de cette façon) et sont à la source d’une communication de couple dysfonctionnelle.
Lorsque des problématiques sexuelles sont également présentes, une sexothérapie en complément pourra se révéler efficace. Quand le stress et la charge psychique sont trop forts, des symptômes somatiques risquent d’apparaître, que l’analyse transactionnelle peut soigner.
À lire aussi : 6 preuves d'une dépendance affective dans votre couple

Guérir de maladies psychosomatiques grâce aux séances d’AT

L’analyse transactionnelle aide à prévenir les maladies et peut traiter les troubles psychosomatiques. Psychisme et corps forment une unité, interdépendante et en interaction : des causes psychologiques peuvent induire des maladies somatiques tandis que celles-ci ont parfois des répercussions mentales.
Il en va de même quant aux influences sociales qui provoquent du stress. Par exemple, une période de chômage qui dure risque d’entraîner des troubles de l’humeur ou des douleurs corporelles. Lorsque les affects sont refoulés, des réactions physiques sont susceptibles d’apparaître.
Néanmoins, si un traumatisme est associé, la thérapie par EMDR reste idéale pour guérir.
À un stade précoce de l’enfance surviennent parfois des fixations intrapsychiques. Elles sont en lien avec des stimuli issus d’expériences relationnelles et peuvent engendrer des conflits. Une fois refoulé, ce type de conflit entraîne souvent des maladies ou des troubles psychosomatiques. Et si, en grandissant, le conflit originel est quasiment oublié, sa répétition à l’âge adulte peut entraîner une maladie.
Une fois de plus, les scénarios de vie sont aussi à l’œuvre dans le cas des maladies psychosomatiques. Lorsqu’une personne fonctionne selon ses croyances et sentiments scénariques, elle va s’auto-convaincre qu’elle a raison, à la fois de penser ainsi et de ressentir ce qu’elle ressent. Les symptômes somatiques seront donc nourris et entretenus de cette façon, inconsciemment.
Pourtant, grâce aux symptômes présents, la possibilité est donnée à la personne de travailler son trouble en séance d’analyse transactionnelle pour le surmonter. Ainsi, un travail sera mené sur le conflit originel qui n’avait pas été résolu à l’époque.
Mais une approche causale est nécessaire : pour être travaillés, les conflits inconscients doivent devenir conscients. Un trouble de l’attachement peut être à la source de problèmes psychosomatiques et la relation thérapeutique va alors favoriser l’étayage.
Les phrases scénariques sont stockées et constituent une base comportementale : elles sont à l’origine d’une réalité propre à chacun, qui va s’exprimer dans le vécu émotionnel et les expressions corporelles. Le système de scénario dans l’AT possède une approche globale qui prend en compte plusieurs éléments chez le patient : pensées, sentiments, réactions du corps et comportements.
Le thérapeute va travailler avec le patient afin de l’aider à modifier ses croyances au sujet des scénarios, mais également encourager la résolution des conflits. L’ensemble concourt à se défaire des maladies psychosomatiques.

Bon à savoir

Avec ses nombreux bienfaits thérapeutiques, l’analyse transactionnelle est utilisée pour améliorer sa communication, favoriser les échanges sains et l’autonomie personnelle. En ce sens, elle est pertinente en cas de jeux relationnels toxiques ou de situations de manipulation, que ce soit dans le cadre personnel ou professionnel.
Permettant de déconstruire en profondeur des visions de vie ancrées depuis l’enfance, l’AT aide aussi à se défaire des maladies psychosomatiques. Cependant, la prise de conscience (qui peut se faire avec le soutien du praticien) est nécessaire pour modifier certains comportements. La psychothérapie transactionnelle s’associe parfois à d’autres méthodes comme l’hypnothérapie ou à l’art thérapie, pour de meilleurs résultats.

À retenir

L’analyse transactionnelle est aujourd’hui utilisée en thérapie pour :

  • Mieux se connaître
  • Déchiffrer sa façon de communiquer et l’améliorer
  • Avoir des relations plus épanouies et saines
  • Mieux comprendre sa personnalité et la façon dont elle s’est construite
  • Se défaire des relations avec des personnes toxiques, des jeux psychologiques et problématiques relationnelles

Le thérapeute en analyse transactionnelle peut également accompagner les couples et les personnes porteuses de symptômes psychosomatiques. Avec l’AT, Éric Berne voulait aider les patients à dépasser leur souffrance psychique afin qu’ils atteignent la pleine autonomie.
C’est effectivement ce qu’offre l’analyse transactionnelle : envisager la santé psychique comme un équilibre entre les états du Moi Parent et Enfant, équilibre maintenu grâce à l’Adulte qui incarne la prise de recul, le libre arbitre, la distanciation émotionnelle et la réappropriation de soi.

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