14 Signes qui prouvent que vous êtes victime de grossophobie

Comment savoir si on est victime de grossophobie ? Plusieurs signes permettent de le déterminer

Le terme grossophobie entrera dans la prochaine édition du Larousse. Avec son suffixe on pourrait penser qu’il s’agit d’une phobie des personnes grosses. Pourtant, il n'en est rien : la grossophobie, c'est avant tout un acte de discrimination à l’égard des gens en surpoids. Les conséquences sur la santé mentale et psychique sont dangereuses, il est donc nécessaire d’en reconnaître les signes.

Retrouvez dans cet article 14 signes qui prouvent que vous êtes victime de grossophobie.

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Qu’est-ce que la grossophobie (définition) ?

Très loin d'être une phobie insolite, la grossophobie désigne tous les faits de discrimination systémique et de harcèlement que subissent les personnes grosses en raison de leur apparence.

La grossophobie peut avoir lieu au quotidien, dans la sphère intime, mais aussi à l’école, au travail, dans les espaces publics, au niveau médical. Ce sont toutes les attitudes et les comportements hostiles qui stigmatisent et discriminent les personnes en surpoids ou obèses.

Le terme grossophobie est un néologisme construit du suffixe « phobie » comme la xénophobie ou l’homophobie. Il ne s’agit donc pas d’une crainte irraisonnée comme c'est le cas pour les phobies les plus fréquentes, telles que la phobie des araignées ou la peur de l’avion, mais bien d’un état d’hostilité envers les personnes grosses. Dans le dictionnaire, l’aversion renvoie à un sentiment d’apathie violente, de répulsion et même de haine.

Le mot “gros” ou “grosse”, est rattaché à des connotations négatives. De nombreuses personnes militant contre la grossophobie tentent de lui rendre sa neutralité. Les utilisations plutôt médicales de « surpoids » et « obèses » peuvent contribuer à stigmatiser ses corps en les associant à une pathologie.

Dans tous les cas, il est important de respecter la décision de la personne à employer les mots qu’elle a choisi pour décrire son corps.

Bon à savoir

La grossophobie n’est pas la peur des gens gros : ce n’est pas une phobie qui entraîne la crainte des individus obèses, c’est une aversion à l’égard des personnes en surpoids.

Suis-je victime d’actes grossophobes ?

La grossophobie entraîne des effets conséquents sur la santé psychologique et physique des personnes qui la subissent.

Voici 14 signes en lien avec des pratiques grossophobes :

  1. Vous subissez des réflexions sur votre poids
  2. Votre estime de vous est mauvaise
  3. Vous craignez certaines personnes grossophobes
  4. Vous souffrez de troubles de l’humeur
  5. Vous êtes une personne discriminée professionnellement
  6. Vous vous isolez de plus en plus
  7. Vous n’osez plus aller sur les réseaux
  8. Vous êtes victime de harcèlement grossophobe
  9. Vous souffrez d’une addiction
  10. Vous avez peur des endroits publics
  11. Votre entourage vous pousse à faire des régimes
  12. Vous souffrez de troubles du comportement alimentaire
  13. Vous ne regardez plus de films ni de séries
  14. Vous êtes en rupture médicale

Signe n° 1 : vous subissez des réflexions sur votre poids

Le premier signe de la grossophobie se présente sous la forme des réflexions que vous subissez à propos de votre poids. Ces agissements ont lieu directement, et adoptent la forme d’insultes ou de phrases violentes. Que ce soit dans l’espace public, à la maison ou au travail, le fait de vous agresser verbalement au sujet de votre corpulence est une manifestation de la grossophobie.

Parfois ces comportements prennent l’allure de remarques dites prétendument sur le ton de l’humour, de blagues blessantes ou de surnoms déplacés ; dans d’autres cas, c’est exprimé sous une forme injonctive et culpabilisante, avec des phrases comme « tu devrais faire attention » ou « tu n’as pas encore repris du poids ? ».

La grossophobie est en lien avec des stéréotypes négatifs ancrés socialement sur les personnes en surpoids : elles sont en mauvaise santé, elles manquent de volonté, les corps corpulents sont moches, etc.

Ce sont de fausses croyances. Et là où certains individus pensent bien faire en vous octroyant des conseils que vous n’avez pas demandés, ils font simplement preuve de grossophobie.

Signe n° 2 : votre estime de vous est mauvaise

La grossophobie nuit à l’estime de soi. Évoluer chaque jour en étant au contact de personnes manifestant leur grossophobie à votre égard laisse des traces.

La méchanceté, la violence, la discrimination : petit à petit, tous ces faits viennent ronger votre considération. Il n'est jamais évident de faire face à ce genre de situation, notamment quand elles sont pernicieuses et qu’elles ont lieu de façon récurrente.

À force de prendre sur vous, en supportant un regard haineux au travail, des insultes dans la rue ou encore les remarques déplacées de la part de votre conjoint.e, votre colonne vertébrale de confiance est impactée.

Il se peut que vous commenciez aussi à avoir des pensées négatives envers vous et votre corps. On parle d’ailleurs de grossophobie internalisée, car même les personnes en surpoids peuvent manifester des comportements grossophobes.

Au-delà de votre estime, c’est tout un ensemble qui est meurtri et fragilisé : votre amour, mais également votre confiance en vous. Et lorsque ces fondations sont abimées, votre psychisme est plus vulnérable, laissant la porte ouverte à l’arrivée d’autres troubles.

Signe n° 3 : vous craignez certaines personnes grossophobes

Il vous arrive peut-être d’avoir peur de croiser certaines personnes, de devoir collaborer avec tel collègue ou de passer du temps avec des proches en particulier.

Parfois c’est une connaissance de votre groupe d’amis, un supérieur hiérarchique ou encore un membre de la famille. Une relation toxique s’exprime justement dans le déséquilibre interpersonnel et l’angoisse ressentie par la victime en pensant à l’autre. Car les attitudes grossophobes n’ont pas toujours lieu de manière directe.

Parfois, les agissements se font de façon passive-agressive, avec des réflexions à double sens ou par des regards appuyés sur votre corps. Certains individus déploient aussi tout un ensemble de réactions pour vous faire sentir mal à l’aise : lever les yeux au ciel, souffler quand vous parlez ou à l’inverse ne pas vous écouter…

Dans certains cas, il s’agit de propos tenus de manière indirecte, qui vont viser par exemple une autre personne corpulente en vous associant même aux remarques déplacées. Bien que vous ne soyez pas directement la cible, ces attitudes grossophobes finissent également par vous impacter.

Anxiété, stress, malaise : votre corps vous adresse un message. La peur est une alerte qui vous indique un problème. Une relation normale n’implique pas un tel déséquilibre et ne doit pas être la source d’une quelconque souffrance.

Signe n° 4 : vous souffrez de troubles de l’humeur

Subir une grossophobie quotidienne s’avère extrêmement dur à vivre, d’autant plus si elle est associée à une situation récurrente comme du harcèlement. Tout un ensemble d’émotions s’empare de vous, entre la colère, la honte, la tristesse, mais aussi la culpabilité et la peur.

Si vous n’avez pas la possibilité d’en parler autour de vous, si vous n’êtes pas soutenu.e par un entourage bienveillant et que votre estime de vous-même est en chute libre, alors votre souffrance risque de se transformer en trouble de l’humeur.

La dépression se manifeste par l’apparition de symptômes physiques et psychologiques : fatigue, problème de sommeil, profond chagrin, pertes d’intérêt et parfois des idées noires s’installent. Il en va de même pour les troubles bipolaires qui reposent sur une alternance d’épisodes dépressifs et maniaques.

Dans les deux cas, ces signes doivent vous alerter et vous amener à consulter votre médecin ou un.e psychologue, car la précocité de la prise en charge favorisera la guérison et limitera la rechute.

Les troubles de l’humeur sont à prendre au sérieux, dans la mesure où ils handicapent fortement le quotidien et peuvent engendrer des pensées suicidaires voire des passages à l’acte.

Signe n° 5 : vous êtes une personne discriminée professionnellement

La grossophobie est une forme de discrimination physique qui a également lieu sur le marché de l’emploi. Vous pouvez être discriminé.e au moment de l’embauche, c’est-à-dire qu’à compétences équivalentes, le recruteur choisira le ou la candidate qui n’est pas en surpoids.

Mais ce fait de discrimination professionnelle se présente en plus tout au long de la carrière : il est plus difficile pour les personnes grosses d’obtenir une promotion ou d’évoluer dans leur travail au sein de l’entreprise.

Cette discrimination touche même parfois jusqu’à la rémunération perçue, qui sera moins élevée. Le harcèlement et l’intimidation sont également plus fréquents envers les individus de forte corpulence.

Si l’on vous refuse un poste ou une titularisation en mettant en cause votre poids, sachez que des recours existent, les discriminations professionnelles sont encadrées par la loi, c’est donc aussi le cas en situation de grossophobie au travail.

Le droit au respect, à la promotion et à l’égalité de traitement doit être appliqué dans toutes les entreprises. Toutes mesures discriminatoires prises par un établissement sont passibles de sanctions. N’hésitez pas à vous rapprocher du conseil de prud'hommes de votre secteur si vous endurez cette situation.

Signe n° 6 : vous vous isolez de plus en plus

Être victime d’actes grossophobes peut vous conduire à vous isoler progressivement du monde extérieur pour vous en protéger.

Ne plus avoir à affronter les regards haineux, ne plus subir le harcèlement, ne plus avoir l’impression de déranger… la phobie d’être seul existe, cependant dans le cas présent la solitude vous sert de protection.

Vouloir vous préserver est tout à fait normal, tout autant que vous ressourcez pour prendre soin de vous dans un espace sécure est légitime. Mais le retrait social excessif est dangereux, car il vient intensifier d’éventuels états dépressifs et anxieux. Votre anxiété et vos craintes seront accentuées et renforcées par l’isolement.

Si sortir devient de plus en plus problématique et que l’idée d’aller à la rencontre de nouvelles personnes vous fait peur, il est important que vous puissiez tout de même en parler avec quelqu’un de confiance. Si cela n’est pas possible avec un proche, vous pouvez prendre contact avec un psychologue ou avec des groupes de paroles en ligne.

Signe n° 7 : vous n’osez plus aller sur les réseaux

La crainte d’afficher des photos de soi sur les réseaux peut être un signe de la grossophobie que vous subissez. Les réseaux sociaux cristallisent encore trop les diktats de la beauté et les normes de la minceur comme des idéaux à atteindre.

Même si des mouvements comme le body-positivism tendent à se déployer, rare est la mise en avant des corps non retouchés, ce qui maintient notamment des croyances fausses sur ce qu’est un vrai corps, encourageant les préjugés et la stigmatisation des personnes hors de ces normes.

Avec une facilité déconcertante, certains individus vont critiquer, juger voire insulter vos publications. Ces réseaux qui vous appartiennent, deviennent alors un lieu de haine et d’angoisse sur lesquels vous n’osez plus poster de photos ou de vidéos par crainte de subir ces comportements. Ces actes de discrimination vont parfois encore plus loin dans la violence, en se transformant en véritable raid à l’encontre de la victime.

Dans ces conditions, il est difficile de maintenir sa présence sur les réseaux, car bien qu’il s’agisse d’espaces en ligne, il n’y a pas vraiment de différence avec le monde réel : les violences verbales et les menaces virtuelles provoquent tout autant d’impact sur la santé psychique.

Et, à la différence des lieux publics où les comportements grossophobes ne se présentent que lorsque vous sortez, les agressions sur les réseaux peuvent être incessantes et récurrentes.

Signe n° 8 : vous êtes victime de harcèlement grossophobe

Le harcèlement est parfois un signe de grossophobie. Comme pour toutes les discriminations, la grossophobie de certains, provoque des appels à la haine et des actes de violence verbale, psychologique ou physique.

Quand ces comportements sont répétés pour atteindre la vie de la personne et qu’elle ne peut s’en défendre, on parle de harcèlement.

Ces faits entraînent une dégradation importante de la santé psychique et somatique. Le harcèlement grossophobe peut prendre place à l’école, au travail, dans la famille, mais encore dans le couple ou même dans le voisinage.

Si vous subissez des actes vexatoires, des propos injurieux ou obscènes, des menaces, des appels (ou des mails, des SMS, des messages instantanés) de façon réitérée alors vous êtes victime de harcèlement.

Actuellement ces faits n’ont plus seulement lieu dans l’espace public ou privé, mais également en ligne, en particulier sur les réseaux où certains individus organisent parfois des « raids » à plusieurs afin de mener leur action : il s’agit de cyberharcèlement.

Ces actes sont interdits, répréhensibles et punis. Si vous êtes la cible de ce type de pratique, n’hésitez pas à vous rendre sur le site du service public pour obtenir les différentes marches à suivre selon votre situation.

Vous n’avez pas à avoir honte de ce que vous subissez. Il est important de pouvoir en parler à un proche de confiance ou un.e professionnel.le si vous n’avez personne à qui vous livrer sur ce que vous endurez.

A lire aussi : Phobie scolaire : 5 signes pour la détecter et aider votre enfant

Signe n° 9 : vous souffrez d’une addiction

Les conséquences de la grossophobie sont délétères sur le plan psychique. Pour soulager la souffrance que vous éprouvez, vous avez pu vous mettre à consommer des substances psychoactives comme l’alcool, le cannabis ou des médicaments.

C’est une solution que vous pensez efficace pour vous apaiser, cependant, à force d’un usage répété, cela risque de vous amener vers l’addiction.

Développer une dépendance est généralement révélateur d’un mal-être profond, et dans le cas de violences grossophobes, l’addiction prend sa place sur un terrain psychique fragilisé, sensibilisé par les comportements et les agissements stigmatisants à votre égard.

Signe n° 10 : vous avez peur des endroits publics

Les phobies que vous avez pu développer sont possiblement des manifestations de la grossophobie subie. En effet, il est probable qu’à force d’être discriminé.e dans les endroits publics ou les lieux comportant du monde, vous ne soyez plus du tout à l’aise avec ces espaces.

Voire pire : vous éprouvez une anxiété tellement forte à l’idée de croiser des gens qu’une crainte excessive des lieux publics s’est emparée de vous.

Un traumatisme provoqué par une agression grossophobe dans un espace fermé peut également être à l’origine d’une claustrophobie. Ces phobies génèrent l’évitement de l’objet anxiogène, ce qui va vous amener à vous isoler encore plus considérablement pour vous protéger. Malheureusement, cette situation de retrait entretient le cercle vicieux de votre anxiété.

La crainte des lieux publics est souvent associée à l’anticipation des événements qui s’y passeront, ce qui engendre de l’anxiété. Les troubles anxieux prennent donc parfois la forme de phobies, néanmoins ils se manifestent aussi par des crises d’angoisse, des attaques de panique, un trouble obsessionnel compulsif ou finissent par devenir généralisés.

Signe n° 11 : votre entourage vous pousse à faire des régimes

La grossophobie repose notamment sur des préjugés et des stéréotypes négatifs à l’égard des individus en surpoids : par exemple, que le fait d’être grosse incombe à la personne et qu’il s’agit d’un manque de volonté de sa part si elle ne maigrit pas. Ce qui revient à négliger l’ensemble des facteurs pouvant être à l’origine du surpoids comme les maladies ou le terrain génétique.

En conséquence, il n’est pas rare que l’entourage grossophobe se permette des réflexions au moment des repas, voire vous relance systématiquement sur la question de la perte de poids.

L’obsession de vous mettre au régime est récurrente. Il peut également s’agir d’un parent qui va contrôler strictement l’alimentation d’un enfant en surpoids en devenant très rigide et humiliant, d’un.e coinjoint.e qui imposera des règles draconiennes ou même de remarques déplacées au restaurant comme « madame prendra certainement une salade ? ».

Pousser à la diète risque d’engendrer plusieurs conséquences négatives. La première étant de renforcer la mauvaise estime de soi, car les régimes amaigrissants sont rarement efficaces d’autant que vous risquez de reprendre plus de poids, voire de vous mettre en danger.

Secondement, les restrictions peuvent être à l’origine du déclenchement de troubles du comportement alimentaire.

Signe n° 12 : Vous souffrez de troubles du comportement alimentaire

La grossophobie entraîne parfois des troubles du comportement alimentaire (TCA) chez les personnes victimes de grossophobie.

Qu’un régime en soit le déclencheur ou non, une détresse psychique accompagne systématiquement ces pathologies de l’alimentation. L’hyperphagie est souvent associée aux individus souffrant d’obésité et ce TCA occasionne généralement une prise de poids.

Le fait d’endurer des actes grossophobes peut occasionner un repli dans la nourriture, qui va venir apaiser temporairement les émotions douloureuses ressenties. L’anxiété, la peur, la honte amplifient le cercle vicieux des TCA et le mal-être sous-jacent.

Pour compenser en cas de crises boulimiques, certaines personnes se feront vomir, pour éliminer ce qu’elles ont consommé.

Ces vomissements répétés sont extrêmement dangereux pour le corps. Ces troubles de l’alimentation occasionnent un sentiment de culpabilité intense, qui empêchent généralement d’en parler et poussent à l’isolement progressif, renforçant par ailleurs les conduites en elles-mêmes.

À lire aussi : 10 conseils pour se libérer de sa peur de vomir

Signe n° 13 : vous ne regardez plus de films ni de séries

La grossophobie est malheureusement présente dans tous les médias : presse, réseaux et culture populaire, au travers du cinéma et des séries. En premier lieu, les personnes obèses y sont sous-représentées, c’est-à-dire qu’on les voit trop peu en comparaison avec des individus aux corps normaux ou minces, répondant parfaitement aux attentes de la société en termes de beauté.

Deuxièmement, elles jouent souvent des rôles mineurs et stéréotypés : en proie avec leur façon de se nourrir ou moquées pour leur apparence. Ensuite, certains clichés sont véhiculés et participent à alimenter la grossophobie : ces personnages ne font rien d’autre que manger, n'ont pas de motivation, etc.

Les dessins animés pour enfants ne sont pas non plus en reste avec un manque flagrant de personnages gros, quand ceux-ci ne sont pas dépeints comme méchants ou inamicaux.

Indirectement cela devient éprouvant à supporter. Difficile pour les plus jeunes notamment, de s’identifier à un.e personnage qui leur ressemble. Enfin, ces faits appuient l’idée que le corps doit correspondre aux diktats de beauté, entre minceur et idéal normé, lisse et parfait.

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Signe n° 14 : Vous êtes en rupture médicale

Ne plus vouloir bénéficier de soins médicaux peut être un signe que vous subissez de la grossophobie. Plusieurs études ont montré que la grossophobie prenait place également dans les lieux de soins.

Tout d’abord les équipements médicaux ne sont pas adaptés aux personnes grosses : lits d’hôpitaux, tables d’examens et même tensiomètres sont trop étroits, ce qui s’avère en plus dangereux.

Dans certains cas, le personnel soignant peut faire preuve d’attitudes négatives ancrées sur des stéréotypes faux. Les comportements sont désobligeants et réprobateurs, et il passe moins de temps avec la patientèle en surpoids.

Certains de ces agissements ont aussi lieu lors de grossesses, culpabilisant énormément les mères enceintes qui prennent plus de poids que prévu. Les faits de violences gynécologiques et obstétricales sont plus fréquents à l’égard des femmes en surpoids.

Évidemment, cela engendre une crainte et une angoisse de ces lieux et des personnes pratiquant les soins. À force, vous avez peut-être même initié une rupture médicale, par peur de vous voir confrontée à ces agissements grossophobes.

Ne pas vous faire suivre correctement va parfois déclencher une phobie de tomber malade, car vous craignez de vous rendre dans ces établissements.

Comment aider une personne qui subit de la grossophobie ?

En premier lieu vous pouvez l’écouter sans jugement, de façon bienveillante, en particulier si les faits grossophobes qu’elle subit sont graves et récurrents.

Aussi, l’aider dans ses démarches est important, qu’il s’agisse d’une demande d’accompagnement psychologique ou dans le cadre de procédures en lien avec des comportements de discrimination au travail.

Si vous-même n’êtes pas une personne grosse, mais que vous souhaitez être un.e allié.e, voici plusieurs conseils :

  • Renseignez-vous sur le sujet de la grossophobie en multipliant les ressources (articles, témoignages, vidéos, podcasts…).
  • Lorsqu’une personne se désigne comme grosse, ne la corrigez pas, évitez les phrases du type « Ne dis pas ça tu es très bien ! » qui renforcent la connotation négative associée au terme.
  • Interdisez-vous tous les commentaires sur l’apparence, la tenue ou le corps.
  • Ne faites pas de réflexions sur la façon de manger (fréquence, taille des assiettes, nature des aliments…).
  • Ne pensez pas systématiquement que les individus en surpoids veulent maigrir, donc abstenez-vous concernant les injonctions aux régimes ou les recommandations alimentaires non sollicitées.

À retenir

La grossophobie n’est pas une phobie, mais bien un acte de discrimination qui se définit par de l’hostilité à l’égard des personnes en surpoids.
 
Sa forme peut aller de la réflexion sur le corps au harcèlement, et cela dans tous les espaces, qu’ils soient privés ou publics.
 
La santé mentale est impactée par les actes grossophobes : trouble de l’humeur, anxiété, phobies, troubles du comportement alimentaire… Si vous êtes dans cette situation, il est important que vous ne restiez pas seul.e afin de pouvoir vous confier et réaliser les démarches qui contribueront à votre bien-être.

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