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Confiance en soi

4 routines indispensables pour une bonne confiance en soi

La confiance en soi est soutenue par l'estime de soi qui la fonde et est prolongée par l'affirmation de soi qui en est la manifestation sociale. Elle incarne notre aptitude à nous projeter positivement dans le concret en appui sur un sentiment de sécurité intérieure, lui-même lié à la conviction d'être légitime et doté.e de qualités propres qu'il nous appartient de valoriser.


Bien développée, elle permet de prendre sa place dans le monde, de vivre des relations harmonieuses et équilibrées et de mettre toutes les chances de son côté pour la bonne réalisation de ses projets et aspirations : elle renvoie en effet à une énergie positive précieuse et est un véritable atout pour fonctionner efficacement dans le monde social et s'épanouir dans les différents domaines d'activité que nous pouvons être amenés à investir.


Lorsqu'elle est fragile, elle est le plus souvent liée à une mauvaise estime de soi et entraîne une tendance à l'inhibition, voire à l'évitement, dans des situations sociales qui sont appréhendées comme des défis trop difficiles à relever, ce qui est souvent source de stress et d'anxiété : nous nous trouvons limités dans notre capacité à mener à bien nos projets, et comme entravés par un sentiment intime d'impuissance, d'incompétence et/ou d'illégitimité. Il existe différentes pratiques permettant de renforcer la confiance en soi, voire de la restaurer, et nous vous proposons ici quatre pistes fondamentales pour en prendre soin, qui peuvent devenir des routines quotidiennes et faire l'objet d'une mise en application régulière.

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Rédaction par La Clinique E-Santé

9 min

Publié le April 26, 2023

routines pour avoir une bonne confiance en soi

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Prendre soin de son moral

Les liens entre l'humeur et l'estime de soi qui soutient la confiance en soi sont avérés par la recherche scientifique : il a été montré que les variations de l'une impactent l'autre dans un mouvement réciproque. L'estime de soi est définie par certains chercheurs comme la composante affective du concept de soi, et est donc très liée à la sphère émotionnelle, alors que la confiance en soi renvoie à une intériorisation des acquis liés à l'estime de soi permettant d'actualiser notre sécurité intérieure sur le plan concret de l'action et de l'interaction.
Une baisse de l'estime de soi occasionnée par une baisse de moral provoquera également un affaiblissement de la confiance en soi au quotidien. Il est donc absolument nécessaire de prendre soin de notre moral si nous voulons fonctionner harmonieusement du point de vue de notre confiance en nous. Un moyen pertinent pour se mettre en phase avec ses émotions et participer à les réguler renvoie à une pratique simple d'observation régulière de nos « états d'âme », qui mêlent l'humeur et les pensées qui y sont associées. Il peut être utile de tenir un journal dans lequel vous pouvez chaque jour noter votre état émotionnel et les pensées qui le provoquent ou qui l'accompagnent, éventuellement en lien avec des événements de votre quotidien.
Lorsque vous êtes confronté.e à des émotions négatives, le fait de prendre le temps de vous arrêter sur votre ressenti vous permettra idéalement de déterminer les causes directes ou indirectes de ce vécu, mais aussi d'observer comment vous parvenez (ou non) à retrouver une humeur plus positive. Il s'agira aussi d'évaluer si vos réactions vous semblent proportionnelles à l'événement déclencheur, ou bien si vous avez l'impression d'être particulièrement sensible et réactif.ve. Ces indicateurs peuvent être très utiles pour prévenir l'installation d'un éventuel état dépressif plus durable, en prenant des mesures dès que vous sentez que cette humeur dégradée est présente de manière récurrente et indépendamment de déclencheurs significatifs.
Pour agir directement sur l'humeur, on peut mettre en œuvre différentes méthodes. Dans un premier temps, il peut être intéressant de démêler la réalité des interprétations que nous en faisons en analysant le contenu de nos pensées afin de retrouver le cheminement intellectuel qui nous conduit d'un événement déclencheur à une baisse de moral ; il s'agira simplement de repérer les contenus de pensées afin d'observer dans quelle mesure votre ressenti est déterminé par le réel ou par les interprétations que vous en faites.
Dans ce dernier cas, l'important est de prendre conscience du caractère construit de votre état de mal-être, afin de pouvoir le relativiser dans un second temps en se distanciant des interprétations. Si vous sentez que celles-ci sont particulièrement résistantes et envahissantes, il peut être utile de vous adresser à un thérapeute qui pourra vous aider à soigner les failles et les peurs au fondement de vos interprétations abusives.
Par ailleurs, la méditation, pratiquée de manière régulière et quelle que soit sa forme, est un excellent régulateur de l'état psychique et émotionnel. Enfin, vous pourrez également trouver un bénéfice à vous exercer à accueillir aussi souvent que possible les émotions positives authentiques qui vous traversent au quotidien, à les savourer et à les faire durer en conscience autant que vous le pouvez : cet exercice permet de rééquilibrer votre moral et favorise le bien-être global, permettant de maintenir une estime de soi et donc une confiance en soi aussi solides et stables que possible.

Travailler l'acceptation inconditionnelle

La confiance en soi est très en lien avec notre capacité à nous adapter harmonieusement aux situations qui se présentent et donc à accepter facilement et rapidement les éventuels changements imposés, mais aussi les situations plus durables et potentiellement inconfortables auxquelles nous sommes confronté.e.s. L'objectif ici est de souligner l'importance de l'acceptation inconditionnelle de la réalité telle qu'elle est à l'instant présent : cela permet de s'épargner tout le processus de lutte contre ce qui est et de refus du réel, à travers la frustration et l'insatisfaction, ce qui est très coûteux en énergie.
De la même manière, c'est la non-acceptation de tout ce que nous sommes qui est responsable d'une dévalorisation au niveau de l'estime de soi. La caractéristique principale des personnes ayant une bonne estime d'eux-mêmes est en effet l'acceptation pleine et entière de toutes leurs caractéristiques, avec leurs failles et leurs défauts : ils ont intériorisé une image globale d'eux-mêmes suffisamment bonne pour pouvoir tolérer et accepter leur propre imperfection.
Au même titre qu'il est important de pouvoir s'ajuster au mieux à un contexte et à des événements extérieurs sur lesquels nous n'avons pas de prise, il est donc fondamental de s'exercer à pratiquer l'acceptation inconditionnelle de notre propre personne. « Inconditionnelle » ne signifie pas ici que nous nous résignons à ce que nous sommes sans volonté de changer ou d'évoluer, mais au contraire que nous intégrons tout le réel de ce que nous sommes pour d'une part améliorer notre bien-être émotionnel en coupant court aux émotions négatives liées au rejet de soi, et d'autre part pour justement favoriser le changement personnel : paradoxalement, l'insatisfaction n'est pas un facilitateur pour  la transformation et aurait plutôt tendance à limiter l'intégration de nouveaux apprentissages.
On peut proposer quelques outils pour la pratique de l'acceptation de soi. Il s'agit avant tout de rester conscient de nos propres réticences à nous accepter : il n'est pas toujours simple de voir à quel point nous sommes conditionnés par le rejet de ce qui ne nous convient pas, et à quel point nous avons intégré des modes de fonctionnement associés au refus de ce qui est. Les multiples crispations quotidiennes en sont un bon exemple : l'objectif est bien de rester attentif.ve à nos propres réactions et de garder en tête qu'il s'agit de dire « oui » à ce qui est.
Dans cette perspective, il est important de rester focalisé.e sur le réel et de ne pas laisser des ruminations nous détourner de la simple acceptation des faits. Enfin, il sera fondamental de travailler à accepter le passé et notre parcours personnel, quels qu'aient pu être les épreuves que nous avons traversées et qui ont pu nous marquer durablement : il peut être utile à cet endroit également de se faire accompagner dans le cadre d'un travail thérapeutique pour pouvoir définitivement laisser le passé derrière soi et continuer notre route sereinement.

S'ouvrir à de nouvelles inspirations

Il est tentant de se comparer à un autre pour se sécuriser au niveau de notre estime de soi et de notre confiance en nous. Le jugement et la dévalorisation d'autrui peuvent être des moyens utilisés pour se rassurer sur notre propre situation et notre propre personne. Il a en effet été montré que les personnes ayant une bonne estime d'elles-mêmes tendaient à se comparer à des modèles positifs auxquels elles aspirent, tandis que les personnes ayant une mauvaise estime de soi se comparent à des anti modèles, des personnes qu'elles considèrent comme étant moins bien qu'elles-mêmes, dans le but de se sentir revalorisées par une comparaison qui leur soit favorable.
Si la comparaison sociale est un moyen de se rassurer narcissiquement, ce n'est cependant pas un outil permettant de se développer personnellement et d'améliorer en profondeur la confiance en soi. En revanche, l'apprentissage social rend possible le fait de se laisser guider par des modèles positifs nous permettant, par le biais du processus d'imitation (en tout cas de reproduction), de développer de nouvelles compétences qui soient en phase avec nos propres aspirations.
C'est l'une des voies permettant de renforcer objectivement notre confiance en nous : il s'agit de s'ouvrir à la possibilité de s'inspirer d'autrui pour progresser personnellement. Attention cependant au piège de l'admiration. Si nous avons tendance à admirer autrui, c'est souvent aussi parce que nous considérons intuitivement que nous devons nous-même être admirable voire admiré.e pour être estimé.e, et en tout cas pour nous estimer nous-même.
Nous sommes alors dans une quête vaine puisqu'elle mène au mieux à la désillusion (« je ne serai jamais à la hauteur de mes idéaux »), au pire à la pathologie narcissique. Soulignons que cette exigence d'un idéal à atteindre n'est pas constructive pour l'estime de soi et la confiance en soi, voire même dangereuse, puisqu'elle rend conditionnel le fait de s'accepter et de s'estimer, ce qui va avoir tendance à fragiliser la confiance en soi : elle sera très instable puisque dépendante de notre sentiment fluctuant d'être plus ou moins proche de nos idéaux, et donc plus ou moins valable en tant que personne.
Il ne s'agit donc pas d'admirer un modèle inaccessible mais bien plutôt de nous laisser inspirer par des personnes dont nous apprécions les qualités et les valeurs et de faire le choix conscient de développer de nouveaux modes de fonctionnement en vue d'enrichir progressivement la gamme de nos comportements. L'objectif est d'être mieux armé.e au quotidien pour mettre en œuvre des actions que nous approuvons d'un point de vue moral et vis-à-vis desquelles nous sommes en phase au niveau idéologique : l'estime de soi et la confiance en soi s'en trouvent renforcées de manière profonde et stable.
Ce processus d'apprentissage social peut être mis en œuvre de manière permanente, dans l'optique de chercher à évoluer positivement au gré de nos rencontres et des différentes personnes inspirantes que nous pouvons être amenées à croiser et à apprécier. Renforcer durablement la confiance en soi est rendu possible par l'évolution profonde de nos modes de fonctionnement : l'objectif est d'enrichir progressivement nos registres comportementaux afin de gagner en compétences et en confiance.

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Choisir l'action

La confiance en soi se révèle et se réalise dans l'action. Comme l'estime de soi, la confiance en soi est un facilitateur pour l'action, qui en retour participe à la renforcer ; il est donc fondamental de s'investir dans l'action pour impacter positivement sur ces deux dimensions du narcissisme. En effet, le sentiment d'auto-efficacité est absolument nécessaire au bien-être psychique et émotionnel : il renvoie au fait d'être capable d'agir efficacement sur son environnement, ce qui crée un sentiment de maîtrise et d'utilité perçue.
Si vous avez une baisse de moral impactant par là même votre confiance en vous ou que vous traversez un état dépressif, il est fondamental de continuer à mener à bien même des petites tâches qui peuvent sembler insignifiantes mais qui nourrissent tout de même votre sentiment d'auto-efficacité. Article rédigé par : Anna Savio - Psychologue clinicienne à La Clinique E-Santé

A retenir

Il est parfois difficile de se jeter à l'eau et de prendre la décision de mener à bien des projets lorsqu'on souffre d'une confiance en soi défaillante. C'est pourtant le principe même de l'exposition aux vertus thérapeutiques : l'enjeu est véritablement de se confronter à la situation qui fait problème afin de tenter de mener à terme l'action qu'on a décidé d'engager dans cette situation. Bien souvent les moments d'anticipation sont plus difficiles que l'action elle-même, qui se révèle souvent plus facilement réalisable que ce qu'on avait imaginé. Si vous avez le choix entre l'action ou l'évitement, choisissez toujours d'agir pour entretenir votre estime de vous-même et votre confiance en vous.

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